Après que la FIFA ait annoncé son approbation unanime de la seule candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour accueillir la Coupe du Monde 2030, les analystes notent que le Royaume en tirerait un certain nombre de gains politiques et économiques qui renforceraient son influence et sa position à l’échelle mondiale.
Le comité exécutif de la FIFA a unanimement choisi le dossier Maroc-Espagne-Portugal comme unique candidat pour accueillir la Coupe du Monde de football en 2030. Un sacre historique pour un pays qui prête une attention particulière à l’essor sportif.
L’heure de la notoriété est arrivée, le Maroc décroche enfin un titre bien mérité. Après plusieurs tentatives, il a pu se positionner parmi les élites. Une nomination qui donnera un coup de pouce pour le Maroc sur le plan économique et politique.
Pour mieux expliquer l’impact positif de cette messe sportive, Hespress FR a approché Zaher Badr Al Azrak, analyste économique, qui nous a confirmé que le fait de confier l’organisation de la CDM au Maroc avec celle de la CAN impactera certainement les performances de l’économie nationale.
Impact économique
« En renforçant la confiance des investisseurs dans le Royaume et en augmentant le volume des flux des entreprises, la CDM va attirer les projets innovateurs vers le Royaume », a-t-il noté, soulignant que le Maroc a fait preuve d’une merveilleuse solidarité du tissu économique national à travers sa gestion de la pandémie du Covid-19 ou la tragédie du récent séisme d’Al Haouz.
« Les infrastructures ne seront pas épargnées par ce coup révolutionnaire, organiser un grand événement nécessite de préparer une base très avancée en faisant appel à de grandes entreprises », réitère l’expert.
L’organisation d’événements internationaux permettrait également d’accroître l’attractivité touristique du Royaume et de renforcer sa position économique, en plus de consolider les relations économiques et les partenariats entre Rabat, Madrid et Lisbonne, cite le spécialiste notant que «d’ici 2030, un bloc économique réaliste va s’instaurer entre les pays organisateurs de cette manifestation sportive et il se poursuivra jusqu’après ce grand événement sportif.
Une main de fer dans un gant de velours
Des retombées positives au niveau politique devraient se faire entendre, a par ailleurs soulevé El Berrak Chadi Abdeslam, expert politique, dans une déclaration à Hespress, en affirmant que l’accueil d’un événement sportif mondial de cette envergure aura certainement un impact positif majeur sur la position mondiale du Royaume, c’est une occasion inédite de mettre en valeur le soft power du pays et améliorer l’image du continent africain en général, souvent lié aux conflits et aux crises.
Il ajoute que « l’organisation de cet immense événement sportif international augmentera la confiance mondiale dans le Maroc et dans sa capacité à manager davantage d’événements et de manifestations, en plus renforcer les efforts diplomatiques du Royaume pour régler les conflits et les crises politiques dans la région et contribuer ainsi à instaurer la stabilité et la paix ».
Selon l’expert, le dossier commun, qui inclut le Maroc, gagnant la confiance de la FIFA donnera au Royaume une occasion unique de se promouvoir sur la scène mondiale et de renforcer son rôle d’acteur majeur dans la région.
Ainsi, l’augmentation de son rayonnement régional, continental et international, et la correction de tous les stéréotypes sur le Maroc et les Marocains. Cette nomination entre dans le prolongement du rayonnement que le Maroc a récolté suite à l’exploit historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde du Qatar, nous siffle notre interlocuteur.
Le Maroc, un pays qui a accumulé une expérience intéressante dans l’organisation de plusieurs événements d’ordre international, en gardant toujours en perspective l’organisation d’une CDM. La CAN est donc un exercice intéressant pour mieux organiser la CDM 2030. Un événement lié directement, au développement local et national.
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